Valoriser les talents
Accepter et valoriser les spécificités de chaque collaborateur
« En chine, un porteur d’eau possédait deux grosses cruches, chacune d’elle pendante aux extrémités d’une solide perche qu’il portait sur ses épaules.
L’une des cruches était fêlée, tandis que l’autre était parfaite et livrait toujours une pleine portion d’eau.
A la fin de la longue marche du ruisseau à la maison, la cruche fêlée arrivait toujours à moitié pleine. Tout se passa ainsi, jour après jour, pendant deux années entières où le porteur livrait seulement une cruche et demie d’eau à sa maison.
Evidemment, la cruche qui était sans faille se montrait très fière de son travail parfaitement accompli. Mais la pauvre cruche fêlée était honteuse de son imperfection, et misérable du fait qu’elle ne pouvait accomplir que la moitié de ce qu’elle était supposée produire.
Après ces deux années de ce qu’elle percevait comme étant une faillite totale de sa part, un jour, près du ruisseau, elle s’adressa au porteur d’eau : « J’ai honte de moi à cause de cette fêlure qui laisse fuir l’eau tout au long du parcours lors de notre retour à votre demeure ».
Le porteur s’adressa à la cruche :
« As-tu remarqué qu’il y avait des fleurs seulement que de ton côté du sentier, et non sur le côté de l’autre cruche ? J’ai toujours été conscient de ta fêlure, et j’ai planté des semences de jolies fleurs seulement de ton côté du sentier et chaque jour, durant notre retour, tu les as arrosées. Durant ces deux années j’ai pu cueillir ces jolies fleurs pour décorer notre table. Si tu n’avais pas été comme tu l’es, nous n’aurions jamais eu cette beauté qui a égayée notre maison ».
Message :
La perfection n’existe pas, même si tout est perfectible. Il importe de tirer le meilleur de chacun dans le respect de ce qu’il est plutôt que de s’échiner à vouloir que tout le monde soit parfait ou strictement conforme aux normes.
Un Roi avait pour fils unique un jeune Prince courageux, habile et intelligent. Pour parfaire son apprentissage de la Vie, il l’envoya auprès d’un Vieux Sage.
« Eclaire-moi sur le Sentier de la Vie », demanda le Prince.
« Mes paroles s’évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable, répondit le Sage. Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route, tu trouveras trois portes. Lis les préceptes indiqués sur chacune d’entre elles. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t’en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis t’en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans ton coeur et dans ta chair. Va, maintenant. Suis cette route, droit devant toi. » Le Vieux Sage disparut et le Prince s’engagea sur le Chemin de la Vie.
Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire : « CHANGE LE MONDE ».
« C’était bien là mon intention, pensa le Prince, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d’autres ne me conviennent pas. » Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir. Il y trouva le plaisir et l’ivresse du conquérant, mais pas l’apaisement du coeur. Il réussit à changer certaines choses mais beaucoup d’autres lui résistèrent. Bien des années passèrent. Un jour il rencontra le Vieux Sage qui lui demande : « Qu’as-tu appris sur le chemin ? » « J’ai appris, répondit le Prince, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m’échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n’en dépend pas ». « C’est bien, dit le Vieil Homme. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise. » Et il disparut.
Peu après, le Prince se trouva face à une seconde porte. On pouvait y lire : « CHANGE LES AUTRES »
« C’était bien là mon intention, pensa-t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d’amertume et de frustration. » Et il s’insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième combat. Bien des années passèrent. Un jour, alors qu’il méditait sur l’utilité de ses tentatives de changer les autres, il croisa le Vieux Sage qui lui demanda : « Qu’as-tu appris sur le chemin ? »
« J’ai appris, répondit le Prince, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n’en sont que le révélateur ou l’occasion. C’est en moi que prennent racine toutes ces choses. » « Tu as raison, dit le Sage. Par ce qu’ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même. Soit reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t’enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir. » Et le Vieil Homme disparut.
Peu après, le Prince arriva devant une porte où figuraient ces mots : « CHANGE-TOI TOI-MEME »
« Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c’est bien ce qui me reste à faire, » se dit-il. Et il entama son troisième combat. Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal. Après bien des années de ce combat où il connut quelque succès mais aussi des échecs et des résistances, le Prince rencontra le Sage qui lui demanda : »Qu’as-tu appris sur le chemin ? »
« J’ai appris, répondit le Prince, qu’il y a en nous des choses qu’on peut améliorer, d’autres qui nous résistent et qu’on n’arrive pas à briser. » « C’est bien » dit le Sage. « Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de me battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais ? Quand trouverai-je le repos ? J’ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise. » « C’est justement ton prochain apprentissage, dit le Vieux Sage. Mais avant d’aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru. » Et il disparut.
Regardant en arrière, le Prince vit dans le lointain la 3ème porte et s’aperçut qu’elle portait sur sa face arrière une inscription qui disait :
« ACCEPTE-TOI TOI-MEME »
Le Prince s’étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu’il avait franchi la porte la première fois, dans l’autre sens. « Quand on combat on devient aveugle, se dit-il. » Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu’il avait rejeté et combattu en lui : ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons. Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer. Il apprit à s’aimer lui-même sans plus se comparer, se juger, se blâmer. Il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda :
« Qu’as-tu appris sur le chemin ? » « J’ai appris, répondit le Prince, que détester ou refuser une partie de moi, c’est me condamner à ne jamais être en accord avec moi-même. J’ai appris à m’accepter moi-même, totalement, inconditionnellement. »
« C’est bien, dit le Vieil Homme, c’est la première Sagesse. Maintenant tu peux repasser la troisième porte. »
A peine arrivé de l’autre côté, le Prince aperçut au loin la face arrière de la seconde porte et y lut : « ACCEPTE LES AUTRES ».
Tout autour de lui il reconnut les personnes qu’il avait côtoyées dans sa vie ; celles qu’il avait aimées comme celles qu’il avait détestées. Celles qu’il avait soutenues et celles qu’il avait combattues. Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l’avait tellement gêné et contre quoi il s’était battu. Il rencontra à nouveau le Vieux Sage. « Qu’as-tu appris sur le chemin ? » demanda ce dernier. J’ai appris, répondit le Prince, qu’en étant en accord avec moi-même, je n’avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d’eux. J’ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement. » « C’est bien » dit le Vieux Sage. C’est la seconde Sagesse. Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte.
Arrivé de l’autre côté, le Prince aperçut la face arrière de la première porte et y lut : « ACCEPTE LE MONDE ». Curieux, se dit-il, que je n’aie pas vu cette inscription la première fois. Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu’il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l’éclat et la beauté de toute chose. Par leur perfection. C’était pourtant le même monde qu’autrefois. Etait-ce le monde qui avait changé ou son regard ? Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda : « Qu’as-tu appris sur le chemin ? »
« J’ai appris, dit le Prince, que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n’est ni triste ni gai. Il est là ; il existe ; c’est tout. Ce n’était pas le monde qui me troublait, mais l’idée que je m’en faisais. J’ai appris à accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement. »
C’est la troisième Sagesse, dit le Vieil Homme. Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le Monde. » Un profond sentiment de paix, de sérénité, de plénitude envahit le Prince. Le Silence l’habita. « Tu es prêt, maintenant, à franchir le dernier Seuil, dit le Vieux Sage, celui du passage du silence de la plénitude à la Plénitude du Silence »
Et le Vieil Homme disparut.
« Une vision sans action, c’est du rêve… une vision accompagnée d’action peut changer le monde » (J. Barker).
L’économie matérielle et l’économie relationnelle sont au service du progrès global.
L’économie du sens crée la motivation. Elle nécessite pour chacun un retour en conscience à ses racines pour réfléchir, évaluer, prendre du recul sur ses potentiels et ses aptitudes à envisager le changement et pour oser la confiance.
L’économie du sens est une orientation de l’économie et de la croissance au service de l’homme et à partir de l’homme. Celui-ci exerce sa liberté pour se rapprocher de ses rêves, en responsabilité, selon ses moyens pour contribuer au mieux être et au progrès global de l’humanité.
L’économie du sens, c’est en particulier restaurer le sens du travail et la participation active de chacun à la création de richesses matérielles ou relationnelles.
Produire du sens, c’est :
La production de sens crée la motiv’action. L’engagement et l’appropriation du sens construisent le plaisir et el désir du don. Lorsque chacun s’engage dans l’action et devient « entrepreneur », les contraintes deviennent opportunités et chaque opportunité engendre de nouvelles contraintes.
Les émotions positives et leur pouvoir contagieux
Le plaisir dans le travail est un levier de mobilisation, d’intégration, d’appartenance, de réalisation et de succès. Le leader-rassembleur stimule les relations au coeur de l’entreprise par les émotions positives. C’est ainsi que le plaisir permet aux différents acteurs d’œuvrer ensemble et de développer énergie, créativité et efficacité. Le succès, le bien-être et le bonheur dépendent de la qualité des relations entre les acteurs de l’entreprise. La qualité des relations dépend de la faculté de chacun à déclencher, ressentir, cultiver et partager des émotions positives. Cette faculté dépend de notre capacité à changer certaines de nos certitudes, de nos convictions, de nos perceptions. La qualité de vie au travail se nourrit entre autres des émotions positives. Ces émotions positives que nous ressentons et qui vivent en nous ont un double pouvoir :
Les émotions positives sont bénéfiques du fait des sensations qu’elles nous procurent au moment où nous les ressentons. Elles ont aussi des effets bénéfiques collatéraux appréciables. Les émotions ont la particularité de pouvoir être contagieuses. Elles constituent un levier puissant pour améliorer la qualité de vie au travail et la performance individuelle et collective. Chacun est porteur d’émotions positives telle que la joie dans ses diverses manifestations comme le plaisir, l’enthousiasme, la sérénité, la générosité, la créativité. Laissons entrer les émotions positives dans l’entreprise, et mieux encore, favorisons leur développement car elles ont des pouvoirs prodigieux ! Décider de relier la joie et le plaisir au travail est un choix de vie, un moyen pour transformer les difficultés relationnelles en un puissant levier pour donner du sens aux actions. C’est une ressource pour booster l’entreprise et ses acteurs. La joie et le plaisir se cultivent et se partagent. Quand les acteurs de l’entreprise œuvrent dans la joie au sein des équipes, alors se libèrent la créativité et la responsabilité, l’esprit d’initiative et la coopération, le courage et la maîtrise. La conviction du leader et quelques clés qu’il peut s’approprier, lui permettent d’associer plaisir et travail dans les activités de ses équipiers. Il peut aussi créer les circonstances afin que chacun puisse aller cueillir dans son quotidien les moments qui suscitent les émotions positives. Joie et plaisir au travail peuvent être perçus et vécus différemment par chaque acteur de l’entreprise. Cependant voici quelques clés que chacun peut développer :
Que chaque acteur de l’entreprise prenne conscience que le plaisir et la joie sont la source de son succès et de celui de son entreprise, alors jusqu’où se développera-t-il dans toutes ses aptitudes, ses talents et ses possibilités ?
Le travail, s’il a du sens dans un milieu stimulant, représente un atout majeur pour mobiliser les équipiers.
Les managers qui pensent le travail de leurs équipiers en prenant en compte leurs motivations obtiennent leur engagement. Ils leur donnent l’envie de s’impliquer dans le travail et de développer leurs compétences.
Faire participer les équipiers à la construction, à la réalisation du projet d’entreprise donne du sens à leur mission. Le décliner jusqu’au projet individuel conduit chacun au désir d’entreprendre. Le sens au travail est indispensable. Il est plus qu’un levier de motivation. C’est un rempart contre le stress.
Le manager veille. Il échange avec ses équipiers. Il s’assure que leur travail fait sens pour eux. Il considère leur travail à sa juste valeur.
Montrer en quoi le travail de chacun est utile
Le manager doit être conscient que le travail réalisé est porteur de bien-être lorsqu’il est utile à autrui. Pour cela il doit rendre cette utilité perceptible aux yeux de chacun, en valorisant le travail et montrer combien il répond aux besoins, aux attentes du client. La motivation en sera d’autant plus augmentée.
La segmentation des tâches, dans certains secteurs d’activité, ne permet pas toujours aux équipiers de voir la portée utile de leur travail.
une méthode fine d’explication du
comportement
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